Mes citations

Extraits de livres

Et si... Mon dieu... Et si les gens étaient des cons ?

(...) ils voulaient défendre le droit à l'anonymat face au pouvoir politique. Mais il n'y avait pas eu besoin d'une loi pour interdire l'anonymat. Ils avaient tous, en tant qu'internautes, fourni leurs données. Le pouvoir alors détenu par des entreprises privées devenait absolu. Un pouvoir que les citoyens n'auraient jamais accordés à un État.

Il était de plus en plus convaincu que dans notre société moderne, une inégalité fondamentale allait s'opérer entre ceux qui donnaient des ordres aux machines et ceux qui obéissaient aux ordres des machines.

[...] la plupart des gens considèrent* Internet comme un espace virtuel alors qu'il est presque plus réel que la vie. Ce n'est pas le web qui est virtuel, c'est le monde réel qui est devenu virtuel.
* faute grammaticale incluse !

Quelque chose avait changé dans la pièce, dans mon c½ur. Une fenêtre invisible s'était ouverte, laissant entrer le vent, l'hiver, le froid, le soulagement, surtout. J'avais la main sur mon inhalateur, mais je respirais normalement. J'avais enfin mis des mots sur mon silence. Et j'avais été entendu.

Et puis le silence. Je l'ai laissé entrer, avec sa sale gueule. Comme ça, pour voir ce qu'il adviendrait de nous. Un silence de poisse, de glu. Un silence de gêne, de honte, de rien à se dire. Un silence de bout de table, de fin du jour, un silence d'après nuit, un silence de regard baissé.

J'ai pris le train en sens inverse, une boule d'enfance dans le ventre.

Auparavant, dans mon pays, je lui avait dit que je me ferais pour lui Chinoise, Hottentote ou n‘importe quoi. Maintenant je ne peux plus ! Je resterai Américaine à jamais !

Je suis arrachée de-ci, de-là, comme un frêle prunier ballotté par un vent trop violent auquel il ne peut résister.

Elle a ouvert le livre au milieu, au hasard. Elle aime surprendre les phrases sans qu‘elles s‘y attendent. Les phrases qui paressent, qui pensent qu‘elles ont le temps, qu‘il y a tant et tant de pages avant elles, qu‘elles peuvent sommeiller à l‘ombre des mots clos.

Il aimait faire plaisir aux vieux. C’est ce qu’on leur devait pour ce qu’ils avaient souffert et vécu et qui nous attendait tous encore.

Avec leur longue expérience des catastrophes naturelles, les Japonais semblent avoir trouvé une méthode presque unique pour y faire face. Ils se remettent sur leurs pieds très vite, se secouent, incinèrent leurs morts, et reprennent le cours de leur vie.

Je lui ai demandé ce qui se passait pendant les grands tremblements de terre, et il m’a répondu que les gens étaient renversés, et que les tuiles étaient arrachées des toits. Cela avait l’air plutôt terrifiant, et je lui ai demandé si les tremblements de terre étaient dus à une activité volcanique, mais il a dit que non, que le Japon chevauchait un gigantesque dragon qui faisait souvent des cauchemars.

Son sourire était aussi éclatant et dépourvu de joie qu’un éclairage au néon.

Car se laisser abattre par la peine, c’est en doubler le poids, et celui qui veut y mourir y mourra.

Celles qui cèdent quand elles sont priées, dit Robin, sont à un pas devant celles qui ne sont jamais priées de céder, et à deux pas devant celles qui cèdent avant que d’être priées, et voilà une réponse pour toi, ma s½ur.

Il faut trouver une place dans la vie, il faut trouver des alliés, des gens qui vous ressemblent. Il faut donc assassiner tout ce qui dépasse, découper chaque morceau de ma chair et de mon esprit qui ne rentre pas dans le moule.

Je me sens tellement seule.
Seule au travail, seule dans la vie. Seule dans ce monde.

Je ne suis pas Marilyn Monroe. Il me faut devenir normale. Comme ceux qui m’entourent.
Alors je me tais. Oui. Je ne défends pas cette femme.
Je la tue.
Et en la tuant, je me tue aussi. Et je nie l’indigo.
Je l’efface.

Les pessimistes ont fini à Hollywood, et les optimistes à Auschwitz. (Billy Wilder)