Vent d'est, vent d'ouest

(Pearl Buck)

  Ma note : 17/20

  • Littérature Classique
  • Emprunt

    2 citations dans ma p'tite bibli


    Je viens encore de dévorer ce petit bijou de PearlBuckien en moins de 24 heures ! La première fois j'avais 12 ans, et j'en avais pleuré. Aujourd'hui mes yeux sont restés secs, mais mon c½ur est toujours ému par les destins de Kwei-Lan et de son frère.

    Dans la Chine des années 20, les cultures se choquent, les générations ne se comprennent plus, c'est la tradition séculaire, millénaire même, qui est en péril. Pourtant, les familles aristocratiques s'accrochent encore à leur mode de vie immémorial : mariages arrangés dès la naissance, pieds des jeunes filles bandés, épouses multiples dont le seul objectif est d'enfanter un fils. Chaque geste doit être mesuré (surtout pour les femmes), le thé servi à deux mains, les marques d'affections bannies en public, un regard trop direct sera interprété comme une insulte. Difficile de croire que c'est dans cette même Chine ancestrale que commencent les aventures de la jeune Mary du roman « Une odeur de gingembre » d'ailleurs !

    Peu d'évènements finalement dans ce court roman, mais tant d'émotions contradictoires, de larmes et de joies. Pearl Buck a un don inégalé pour dépeindre les sentiments des femmes,  on ressent comme les sien les affres de la jeune Kwei-Lan, tiraillée entre sa mère et son mari, ses coutumes et son avenir.

    Je suis arrachée de-ci, de-là, comme un frêle prunier ballotté par un vent trop violent auquel il ne peut résister.

    Un brusque vent d'Ouest souffle vers l'Est, mais la délicate brise Orientale ne se laissera pas éteindre si facilement !


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