Mes citations

Certaines passions nous élèvent au point de faire de nous des héros ; d'autres au contraire nous précipitent jusqu'au tréfonds de la plus dégradante bestialité.

La naissance et la mort sont deux expériences qui ne se partagent pas. On naît seul, on meurt seul. Entre les deux, on se débrouille. Moi, entre les deux, j'ai eu la chance de te rencontrer, et même quand t'étais pas là, je me suis jamais senti seul. Parce que, en vrai, t'étais là.

[Anna] fait partie, avec José, de ces rares vieux machins que la vie m'a donné de rencontrer et qui étaient tellement généreux qu'ils me faisaient douter du principe de base selon lequel plus on est vieux moins on est jeune.

Essaie de ne jamais oublier tes rêves. La vie, les gens, tous essaieront de t’empêcher d’être libre. La liberté, c’est un boulot de tous les jours. Un boulot à plein temps.

[...] il avait beau être le plus voyou d'entre nous, ma parole, il m'est d'avis que c'était le plus triste tout au fond, et d'ailleurs c'est peut-être toujours comme ça, les voyous.

Plus le temps passe, plus j'ai l'impression de voir nos libertés s'abîmer, comme un buisson auquel on fait rien que de couper les branches, « pour son bien ». J'ai le sentiment que, chaque jour, une nouvelle loi sort du chapeau d'un magicien drôlement sadique pour réglementer encore un peu plus nos toutes petites vies et mettre des sens interdits partout sur nos chemins. Quand je pense aux histoires que me racontait Papy Galo sur son enfance, des belles histoires de gosses aux genoux écorchés rouges, je me dis que ça pourrait plus arriver aujourd'hui, parce qu'il est devenu interdit de faire ci, interdit de faire ça, interdit d'aller ici, interdit d'aller là. Le passé, c'est comme un paradis perdu où tout était permis, tout était possible, et puis maintenant, plus rien.

Rien n'a changé depuis Le Bonheur des dames, les femmes sont toujours la première cible – consentante – du commerce.

Les instances commerciales raccourcissent l'avenir et font tomber le passé de la semaine dernière aux oubliettes.

Dans le monde de l'hypermarché et de l'économie libérale, aimer les enfants, c'est leur acheter le plus de choses possibles.

L'idée de péché l'enflammait à tel point qu'une reddition innocente lui semblait froide comme marbre.

Les femmes sont trop semblables et bien trop différentes.

Tout en l'aimant peut-être, elle devait à chaque instant trembler qu'il ne parlât de leur amour. Ce n'était pas en paroles qu'il s'inscrivait en elle. Elle était, en quelque sorte, attirée avec une force dont elle était à peine consciente vers ce qui existait malgré lui en Markie. « On devrait être muet, songeait-elle, il devrait y avoir d'autres moyens de s'entendre. »

Le libre arbitre est une erreur, pensait-elle paresseusement sans trop savoir ce que cela signifiait.

Elle aimait cependant recevoir des confidences, pourvu qu'elles fussent présentées adroitement, avec quelques allusions à sa propre originalité, et non pas lâchées sur ses orteils comme une lourde valise que l'on a hâte de poser.

Passé l'euphorie de la Libération, la France fut prise par une frénésie de règlements de comptes à la mesure des frustrations amassées pendant quatre ans.

Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-lii-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois reprises, contre les dents. Lo. Lii. Ta.
Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l'école. Elle était Dolorès sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita.

[...] il m'a dit qu'on ne gâchait sa vie que lorsqu'on ne pouvait pas la vivre. Les gens qui se réalisent complètement ne peuvent pas gâcher leur vie.

Jamais auparavant, il n'avait compris ce qu'était la vie, ni ce qu'elle signifiait, mais maintenant, il savait. C'était simplement d'aimer tellement quelqu'un que vous désiriez vivre ensemble et fonder un foyer. Peu importait maintenant, qu'il n'ait jamais eu personne à aimer, et que personne ne l'ait jamais aimé. Il pourrait, lui, fonder sa propre famille.

Mon fils, la beauté d'une épouse est superflue. La beauté n'est pas nécessaire pour cuire le riz, filer la soie ou allumer les lampes. D'autres part, la beauté incite l'homme à perdre son temps. Il reste au lit alors qu'il devrait se lever pour travailler et même lorsqu'il travaille il ne pense qu'à retourner au lit. La beauté chez une épouse ne peut être que nuisible.

Il la haïssait et rien de ce qu'elle faisait ne lui agréait, mais il ne pouvait l'oublier et finalement il comprit qu'il l'aimait.