Chez les heureux du monde

(Edith Wharton)

  Ma note : 16/20

  • Littérature Classique
  • Papier, Bibli

    Conseillé par Masse Critique

    2 citations dans ma p'tite bibli


    Ce n'est pas nouveau, j'aime la littérature classique. J'aime Émile Zola, j'aime les s½urs Brontë, j'aime Henry James... Et j'aime d'autant plus Edith Wharton qu'elle me rappelle ce que je préfère en chacun d'eux.

    Je ne sais pas bien expliquer pourquoi mais, moi la femme moderne et émancipée, je me sens parfaitement dans mon élément dans le milieu codifié de la haute-bourgeoisie classique. J'adore cet univers de façade où les apparences sont plus importantes que les faits eux-mêmes. Je me plais à côtoyer ces gens endimanchés pour qui manigances et faux-semblants font loi. Et surtout, je me régale des joutes verbales peuplées de métaphores et de sous-entendus, qui donnent un tour si innocent aux discussions les plus crues.

    C'est dans ces hautes sphères faussement puritaines que l'on va suivre le destin de Lily Bart. Trentenaire célibataire, elle évolue chez les heureux sans pour autant faire vraiment partie de leur monde. En effet, élevée dans l'idée que seul l'argent peut faire le bonheur, elle en manque cruellement et n'a donc qu'un objectif : épouser un homme riche. Mais décrocher le meilleur parti n'est pas si simple, surtout quand la morale qu'on avait enfoui sous la dentelle et les sourires tente de refaire surface. Son conte de fées risque de prendre des allures de descente aux enfers...

    Bien que ce soit son premier roman, Edith Wharton fait déjà preuve d'un immense talent, tant dans le trait général qu'elle donne à son récit que dans la justesse des portraits qu'elle dresse. Sa plume magistrale nous immerge instantanément dans l'univers impitoyable du New-York des années 1900.

    Vous l'aurez compris, j'ai adoré ce roman. En revanche, j'ai envie d'adresser un carton rouge à l'éditeur Archipoche : une grosse faute d'accord sur la quatrième de couverture, un résumé sur cette même quat' de couv' complètement à  côté de la plaque (heureusement que je ne les lis jamais !), sans compter dans le texte quelques coquilles et traductions approximatives (tips : le conductor anglais ne se traduit pas par conducteur mais plutôt contrôleur ou receveur). Bref, tout ça n'est pas sérieux, et c'est franchement dommage.


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